Gestion de l’eau

tensiomètrie

La tensiomètrie

L’eau n’est plus un acteur de l’environnement comme souvent abordé et nommé dans le passé, et à travers cette vision trompée, a souvent été mal géré, mal pris en considération et donc mal conçue. L’eau est le point de départ, l’élément zéro d’un projet paysagé. Sans eau, point de vie. En excès, nombre de désordres peuvent apparaître, pouvant amener à la mort de certains végétaux par asphyxie.

La nécessité de considérer l’eau comme une réserve limitée, épuisable, implique une méthode et un système de raisonnement inverse aux pratiques paysagères des siècles passés, et impose aux réflexions paysagères et aux paysagistes, parfois, de ne plus raisonner le végétal comme l’élément central d’un jardin, notamment sur les plantes ayant un enracinement peu profond, mais de prendre en compte et d’utiliser l’ensemble des strates végétatives, en associant une sélection de végétaux adaptée au lieu, au projet et au style du jardin choisi.

Il faut donc travailler sur la capacité de rétention de l’eau dans les sols, de limiter son évaporation, tout en évitant la création de réserve ou de poche d’eau en surface ou en sous-couches, qui pourraient porter préjudice aux infrastructures et ouvrages maçonnés, mais aussi aux règnes végétal et animal.

Une analyse du sol, permettra d’en connaître la teneur et d’influencer sa capacité de rétention ou de filtration hydrique dans ces sols. Le but étant de simplifier et libérer les échanges air / eau, permettant aux sols de drainer et d’évaporer les excès d’eau, tout en la restituant facilement en fonction des besoins des végétaux, mais en faisant durer la présence de l’eau le plus longtemps possible dans le sol.

Pour nous aider dans nos missions et notre tâche, plusieurs acteurs ou outils peuvent nous aider :

  • L’analyse des sols faite par une entité professionnelle comme le FREDON Ile de France, peut nous aider à en savoir plus sur la nature des sols et nous apporter des conseils précieux pour influencer sur leur amélioration et sélectionner les bonnes essences végétales, la bonne irrigation, mesurer le cas échéant par des sondes de tensiomètrie etc.
  • L’analyse des sols peut se faire par le biais de la prise d’échantillons faite en différents endroits de la zone concernée, puis la mise en bocal avec adduction d’eau pour lecture des couches constitutives du sol, et le report des lectures sur le triangle des textures, nous donnera une indication sur le type de sol en présence,
  • La réalisation d’une boule de terre nous donnera également une indication, tout en prenant en compte au moment de la réalisation de la boule, de la saison et des conditions hydriques.

Après détermination des sols en présence, d’autres outils sont à notre disposition, comme l’installation de stations météo, couplées à des systèmes d’irrigation, le tout intégré dans le projet d’étude dès sa réflexion, permettant de compléter les manques d’eau,  en fonction des besoins, de la nature des végétaux présagés dans le projet et des sols en place. Exemple : utilisation de canons, d’arroseurs, de tuyères ou de goutteurs en ligne pour l’arrosage des végétaux, si besoin avec gestion de la couverture des sols.

En tout état de cause : une information, une sensibilisation et une prise de conscience de la part de votre interlocuteur, commanditaire ou client, est primordiale et nécessaire à travers votre de devoir de conseil et d’information, afin de supprimer toute incompréhension, source de conflit, voire d’échec du projet, avec une prise de conscience sur les quantités d’eau d’arrosage en jeux et des coûts y afférents. En cas de mauvaise appréhension de toutes ces données, la concrétisation et la bonne évolution du projet paysagé, pourrait être mis en péril !